Bien-être

Au nom d’un poil!

Je devais vous écrire un article sur deux livres qui m’ont fasciné, mais c’était avant mon rendez-vous mensuel chez ma nouvelle esthéticienne brésilienne. Et comme l’idée de mon blog est le partage, j’ai décidé de partager avec vous mes expériences « esthétiques » à travers le monde. 
Je ne sais pas qui la première a eu cette idée saugrenue de nous tondre la foufounette, mais mon petit doigt pense que cela a été l’idée d’un mal alpha. Parce que, comment une femme aurait-t-elle pu se dire que cette séance martyrisante pouvait nous être bénéfique. Bref, je fais partie de cette team #nopoil, qui minimum, une fois par mois passe à la casserole. 

epiler
©saskia

Au nom, d’un certain esthétisme (et c’est encore à vérifier), nous sommes contraintes de souffrir pour plaire à des gens que nous ne connaissons même pas (merci Instagram). Parce qu’on est d’accord que quand nous disons à nos hommes : « bb, je ne suis pas épilée », la première réponse sincère et réfléchie, remplie d’amour de ces messieurs est : « je m’en bats les couilles, j’ai envie de toi !« 
Donc, soyons honnêtes une bonne fois pour toute, nous faisons ça pour nous. Et tant mieux en même temps. Quoi que… Pourquoi nous infliger ça ? Parce que oui, je n’ai jamais eu autant mal en écartant les jambes que pendant une séance d’épilation ! 
Je me souviens de la première fois comme si c’était hier. J’avais 18 ans et mon ancienne patronne, que j’adore (Cécile si tu passes par là) m’avait soumis l’idée que se serait plus simple si je m’épilais la chatte plutôt que le rasoir. Il faut dire qu’effectivement, le rasoir n’était pas la meilleure option face à ma pilosité récalcitrante. Poils incarnés et boutons à gogo s’en suivaient systématiquement. Donc c’est sans réfléchir (malheureuse que je suis), que j’ai franchie la porte de cet institut bon marché (9,90 €, l’abonnement et 4,50 € l’épilation). Déterminée comme jamais, j’ai demandé une épilation intégrale dès la première fois. Et oui, je suis comme ça moi, je n’ai peur de rien ! Cette séance de torture à duré plus d’une heure ! J’ai tellement crié que la directrice du salon est venue voir s’il y avait un problème. Une heure plus tard, une démarche de canard en plus, j’allais honteusement à la pharmacie acheter de la biafine. 
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©saskia

Mais vous pensez que cet épisode m’a arrêté ? Que nenni ! Comme vous mesdames, j’étais entrée dans ce cercle vicieux de la « NORME ». Aucun poil moussaillons ! Toujours la même technique avec un peu plus d’efficacité selon l’esthéticienne. D’une heure la première fois, j’étais passé sous la barre des 20mn pour un intégral digne des plus grands imberbes. Et il y a ce cape… C’était à San Francisco. Dès mon arrivée, comme une droguée, j’allais chercher l’endroit où je me ferais ma séance. Malheureusement, à Berkeley, où je vivais, c’était un peu compliqué. J’ai cherché pendant longtemps et j’ai enfin trouvé une femme qui épilait de manière « occidentale » (je précise parce qu’il y avait aussi la technique asiatique, j’y reviendrais). En Martinique, mon épilation intégrale me coûtait une vingtaine d’euros. Là, elle me demandait 60 $!!! J’ai eu une crise cardiaque foufounale ! Pourquoi demander autant pour 3 poils?! Ne désirant pas dépenser autant, je me suis résignée à aller chez ma copine, d’origine asiatique, au coin de la rue qui faisait le maillot intégral à 15$ sans rendez-vous. Le rêve ! Du moins jusqu’à ce qu’elle retire la première bande. Clairement, il y a eu un avant et un après cette séance. Je suis restée moins de 10mn allongée. En partant, je n’avais plus un poil et il me manquait de la peau (c’était dans le package.). Parce qu’elle a eu la bonne idée de m’épiler avec les bandes pour les jambes ! Est-ce que je dois sincèrement tout vous décrire ? Non. Je vous remercie, parce que le simple fait d’en parler me fait ressentir des douleurs qui étaient enfouies au plus profond de mon être. Vous aurez deviné que le mois d’après, et ce, jusqu’à mon départ, j’ai payé 60 $ pour que Titine (oui, c’est elle) reste en vie. 
Aujourd’hui, vivant à Berlin, j’ai eu la chance de découvrir prêt de chez moi, une Brésilienne qui était d’une douceur extrême. Aucune douleur ! Je vous le jure ! Cette femme à fait mon bonheur jusqu’à hier… Sereine comme toujours, je me suis rendue, la foufoune dansant la samba à l’institut. Mais ma copine n’était pas là. À ce moment précis, j’aurais dû faire demi-tour et revenir une autre fois. Mais pourquoi douter ? Toutes les Brésiliennes ont la même technique ? Et ben non!!!! Si vous ne le saviez pas, non, non et non ! À chaque fois qu’elle arrachait mal mes poils, je repensais à ce nouveau bikini que je mettrais à ma prochaine escale à Pointe-à-Pitre. Parce que si j’avais demandé à Doudou Brownsugar, si ça le dérangeait que je garde mes poils, il m’aurait répondu : « je m’en bats les couilles, j’ai envie de toi ».
Le-maillot-bresilien-l-epilation-preferee-des-femmes-et-des-hommes
©elle

 
Thia

5 commentaires

  • K'linou

    Lolll, j’ai ris… le sujet est très sérieux mais présenté avec tellement d’humour. Sérieusement on s’inflige de ces choses nous les nanas…
    Wayyy. Le bruit et la douleur à chaque fois qu’elle tire la cire… Wayyy. Tu te dis  » Qui m’a envoyé faire ça bordel » tu veux juste en finir vite.
    A lala…. nous les femmes

  • Didine

    Alors là. Ce fut un réel plaisir de lire. Il est vrai que certaines d entre nous sont devenue adepte de la cire.
    Rien de mieux qu’une foufounette sans poils. Et a nous les bikinis sur les plages !

  • Un admirateur

    « je m’en bats les couilles, j’ai envie de toi ». Des fois on l’aime bien quand même cette petite chatte toute douce et fraîche. Quand on s’en bat les couilles donc c’est peut-être de l’empathie (ou de la voracité????) ?

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