Caraïbes gastronomie

Rhum et talons aiguilles

Tout a commencé par une observation : le rhum ce n’est ni classe ni féminin. Et cette observation ne vient pas de moi, mais des personnes à qui j’ai posé la question et d’un sondage sur Instagram (on fait comme on peut et surtout avec son temps). Je me suis alors penchée sur le sujet. Pourquoi cet alcool, pourtant réputé qualitatif dans le monde entier par les plus grands connaisseurs avait si mauvaise réputation. Et surtout pourquoi les femmes n’arrivaient pas à s’approprier cette eau-de-vie ? Une idée venait de naître : rendre les lettres de noblesse à cet alcool que j’aime tant et surtout le rendre plus accessible à la gente féminine. 


Alors évidemment, quand je dis, rendre les lettres de noblesse à cet alcool, on ne s’emballe pas. Je vous vois déjà, bondir sur vos claviers, pour me demander pour qui je me prends. Je n’ai pas la prétention de révolutionner le milieu. Des professionnels font déjà énormément dans le monde entier pour démocratiser le rhum. Je veux juste apporter ma pierre à l’édifice. Aussi petite soit-elle. Et parler aux femmes, ça, je sais faire, donc pourquoi ne pas associer les 2. 
Le rhum à ses débuts avait mauvaise réputation. C’était la boisson du pauvre. Avec l’amélioration des techniques de fabrication et la hausse des critères de qualité, l’AOC notamment, ce spiritueux est devenu un alcool noble, mais malheureusement encore trop méconnu pour ce qu’il est, à mon sens et ce n’est que mon avis. 
De manière naturelle, les hommes se sont appropriés cet alcool, réputé très « fort » en goût. Et je suis la première à le dire : le rhum ça déchire. Mais avec le temps et avec « l’expérience », j’ai découvert comment m’approprier le rhum. Tout d’abord, prendre le temps. C’est-à-dire le déguster et non le boire. Et c‘est une énorme différence. La façon dont vous aller boire ou déguster le rhum vous le fera découvrir de 1000 et une façon. Ensuite, il est vrai qu’en apprenant son histoire et la manière dont il est fabriqué, on le perçoit différemment. 

Et à travers Rhum et Talons Aiguilles, c’est ce que j’ai voulu transmettre aux femmes qui participeraient à cet évènement. Entourées de femmes travaillant dans le milieu du rhum, nous essayons de transmettre notre amour du produit et surtout la passion d’un métier à des femmes qui souvent ne boivent pas de rhum ou très peu. Les professionnelles, et il y en a de plus en plus, à différents postes, nous expliquent en quoi consiste leur métier. Nous parlons également de la fabrication du rhum. Ensuite, place à une véritable dégustation, avec des techniques prodiguées par nos expertes. Et bien sûr, une table ronde avec un principe de questions-réponses, pour répondre aux différentes questions que pourraient avoir ces femmes invitées. 
Pourquoi un évènement exclusivement féminin ? Un peu sexiste non ? Je pense que non. Est ce que ça vous dérange, un institut de beauté exclusivement féminin ? Alors pourquoi pas une soirée ? Parce qu’entre femmes, face à quelque chose qu’on ne connaît pas, entre nous, on est plus à l’aise. On pose des questions sans avoir peur de paraître bête. On ose. On teste. Il n’y a pas de regards désobligeants. Nous sommes toutes sur le même pied d’égalité. 

L’idée est avant tout celle du partage. Dans une ambiance conviviale et féminine. Et les hommes du milieu l’ont compris. Je tiens d’ailleurs à les remercier. À tous ceux qui m’ont enseigner quelque chose sur cette eau-de-vie. À tous ceux qui ont porter ce projet, parce qu’ils sont nombreux. Et oui, les professionnels qui bossent dans les distilleries (en tout cas ceux à qui ont a parlé du projet) le valident à 100%. Et d’ailleurs, c’est une des grandes tendances avec tout ce qui est liqueurs ou boissons créées principalement pour les femmes. 
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Alors je sais que c’est un rêve peut être utopique. Mais je suis comme ça. Le pire pour moi serait de ne pas essayer. Alors j’espère un jour, vous recevoir à l’une de mes soirées : Rhum et Talons Aiguilles…
Thia

2 commentaires

  • Crissy

    Bonjour Brownsugar
    Un très bon article que tu publies aujourd’hui.
    Un sujet fort intéressant, d’autant plus qu’il est très mal perçu qu’une femme puisse prendre un petit punch.
    Il vrai que j’aime cette saveur subtile du rhum, mais le consommer en comité est vite mal perçu, à la limite d’être considéré comme « alcoolique ». Donc je me limite à le déguster tranquilement chez moi.
    Il est vrai que le rhum que je choisie sont des rhum aux saveurs epicicés ou fruités. Le côté féminin du rhum en fait. Donc je le trouve ni trop fort ni trop brut, tout est une question de quantité et de la manière que l’on le boit voir le déguste.
    Merci pour ce beau partage.

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